La confusion du cadre français freine le développement des biosimilaires
Les médicaments biosimilaires constituent une voie d'avenir pour le système de santé, avec des économies annoncées de 20% à 30% sur les produits de référence. Mais encore faudrait-il que ces médicaments bénéficient de la reconnaissance à laquelle ils aspirent et que le marché puisse se développer, souligne Le Quotidien du Pharmacien. "Les cadres réglementaires et législatifs français ne sont toujours pas favorables au déploiement de ces produits qui, par définition, disposent d'une efficacité et d'une sécurité équivalentes au médicament de référence", souligne Corinne Blachier-Poisson, coprésidente du groupe de travail relatif au développement des biosimilaires au sein du conseil stratégique des industries de santé (Csis). Le législateur n'a en effet pas su instaurer un cadre serein. "Loin de structurer le marché, les décisions prises récemment ont plutôt tendance à introduire le trouble", déplore Gilles Bonnefond, président de l'USPO. Sur les conseils de l'ANSM, la loi française interdit notamment l'interchangeabilité qui permet à un médecin de changer le traitement de son patient du médicament biologique de référence vers le biosimilaire. Tandis que la pression déjà exercée sur les prix des biosimilaires constitue un réel frein à leur développement en France.