L'Institut Curie se lance dans la révolution de la radiothérapie flash

L'institut Curie a lancé à son tour le développement d'une machine de radiothérapie flash. Cette technologie ne dispose pas encore de dispositif homologué, mais plusieurs équipes américaines et européennes sont dans la course, dont l'institut Curie, qui a dévoilé l'an dernier son projet de recherche avec l'industriel français Thery, le CHU de Lausanne et le CERN. L'enjeu est de "repousser les limites de la radiothérapie pour les cancers radio-résistants, comme les tumeurs du cerveau, les grosses tumeurs dans le cancer du poumon avancé, le pancréas, et enfin une priorité du flash sera les enfants. Car si le flash protège davantage les tissus sains que la radiothérapie actuelle, on peut espérer que les tissus irradiés connaîtront une meilleure croissance et qu'il y aura moins d'enfants de petite taille post-traitement d'irradiation des vertèbres", explique le Pr Gilles Créhange, chef du département de radiothérapie de l'institut Curie, coordinateur du projet Frathea. Ce sera donc sur ces cancers que Curie testera sa machine flash. Si le projet était mené à l'origine avec Thales, l'aide publique reçue par Curie (37 millions d'€) l'oblige à mener un appel d'offres, dont les résultats sont attendus en mai. Outre Thales, Theryq devrait aussi y répondre, en s'appuyant sur l'expérience du flash acquise avec son projet franco-suisse. Il a déjà fabriqué la machine de flash superficiel FlashKnife, dont le test commence prochainement à Gustave-Roussy. Curie espère réceptionner une première machine fin 2027 pour commencer la période de rodage.

(Les Échos – 28 janvier 2025)