L'ANSM ordonne à Philips d'accélérer le remplacement de respirateurs défectueux
L'ANSM somme le groupe Philips d'accélérer le remplacement de respirateurs qui présentent un "risque cancérigène" potentiel. Le groupe néerlandais a en effet confié en juillet 2021, un souci de conception de la mousse d'insonorisation de certains appareils. "La mousse en polyuréthane à base de polyester" pourrait se détériorer et potentiellement être responsable de cancer à cause d'émissions de produits chimiques. Toutefois, seulement 7% des appareils défectueux ont été remplacés en France jusqu'à présent. Un taux très insuffisant pour l'ANSM, qui va donc "contraindre" l'entreprise à les remplacer plus rapidement. Selon l'autorité, 75% du matériel défectueux devra être changé d'ici juin 2022. "Le calendrier de déploiement sera figé", explique Thierry Thomas, directeur adjoint de la direction des dispositifs médicaux, qui attend en outre un reporting mensuel de l'entreprise. D'autres mesures pour contraindre Philips au remplacement plus rapide des appareils seront prises en complément. L'ANSM annonce également qu'une étude épidémiologique va être menée, pour "élucider les risques" générés par la mousse des appareils. Par ailleurs, la communication de Philips à destination des patients doit aussi être améliorée.
(Le Parisien – 9 février 2022; Midi Libre – 8 février 2022)