L'ANSM met en garde contre les anti-inflammatoires (AINS) pendant la grossesse
Dans une nouvelle note, l'ANSM s'inquiète du nombre important de femmes enceintes qui restent exposées à des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) à partir du début du 6e mois de grossesse (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée). Ces traitements, tels l'ibuprofène, le plus utilisé en France, et d'autres comme le kétoprofène ou le diclofénac, et même l'aspirine (à une dose supérieure à 100 mg par jour), sont pourtant contre-indiqués à cette période particulière, quelle que soit la durée du traitement. "Chaque année, de 5.000 à 6.000 femmes enceintes s'en font prescrire à partir du sixième mois de grossesse", précise l'autorité de santé. Il s'agit principalement de soulager des maux de tête, des migraines ainsi que des douleurs diverses, fièvre, inflammations articulaires ou de la sphère ORL. Ces médicaments peuvent toutefois être toxiques pour le foetus, même après une seule prise, avec un risque d'atteintes rénale et cardio-pulmonaire pouvant entraîner une mort foetale in utero ou néonatale. "Des alternatives médicamenteuses et non médicamenteuses existent, quel que soit le terme de la grossesse", souligne l'ANSM.