L'ANSM dévoile aujourd'hui son rapport de pharmacovigilance sur le Levothyrox®
Le rapport de pharmacovigilance, qui doit juger si les effets déclarés de certains patients traités par Levothyrox® (lévothyroxine) sont, ou non, attribuables à la nouvelle version du médicament, est dévoilé ce mardi par l'Agence de sécurité du médicament (ANSM). Mais les patients, sentant la déception venir sur ses conclusions, s'organisent, constate Le Parisien. Ils réclament la commercialisation de l'ancienne et de la nouvelle formule que les autorités leur refusent, estimant le nouveau médicament meilleur. Mais aussi une écoute de leur médecin. "Depuis mon cancer de la thyroïde il y a seize ans, jusqu'à aujourd'hui, j'avais toujours eu confiance, mais là, on sent que les endocrinologues se moquent totalement de ce que l'on ressent", souffle une patiente. Le responsable d'un centre régional de pharmacovigilance confie par ailleurs son ras-le-bol au journal. Depuis l'introduction du nouveau Levothyrox®, ses équipes sont débordées: son service est sous l'eau et les heures de travail s'allongent. "Il se passe quelque chose", souligne-t-il, sans pour autant incriminer la nouvelle formule du médicament. Enfin, Le Parisien cite un compte-rendu d'une réunion qui s'est tenue à l'ANSM, le 27 mars 2012. Ce document, qui vient d'être exhumé, montre des cas de déséquilibres de la thyroïde, notamment des hypothyroïdies, chez des patients qui avaient substitué un générique, alors sur le marché, au Levothyrox®, ancienne formule.
(Le Parisien - 30 janvier 2018)