Isabelle Adenot : "les ruptures semblent avoir atteint un plateau, on espère une baisse"
Le Monde s'intéresse à son tour aux pénuries de médicaments en France. Une situation "préoccupante", selon l'ANSM qui a recensé, en 2015, 391 médicaments en rupture d'approvisionnement au niveau national. On en comptait 438 en 2014 et 404 en 2013. Si les chiffres 2016 ne sont pas encore connus, la tendance est la même. C'est presque dix fois plus qu'en 2008 (44 médicaments concernés). Pour le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, il s'agit "d'une véritable préoccupation de santé publique". "Ça embête tout le monde, le patient, le prescripteur, c'est anxiogène pour le patient et chronophage pour les pharmaciens", explique Isabelle Adenot, présidente de l'instance, qui constate que "les ruptures semblent avoir atteint un plateau, on espère une baisse". Le journal cite l'exemple de Xylocaïne adrénalinée® (lidocaïne), utilisée en urgence lors d'anesthésies obstétricales, dont la commercialisation à l'hôpital vient d'être stoppée par AstraZeneca. Il est donc recommandé de se tourner vers les spécialités du laboratoire concurrent Aguettant, mais les concentrations sont différentes. "Les risques d'erreur et de confusion sont possibles pour un produit utilisé de surcroît en urgence", pointe Alain Astier, chef du département de pharmacie du groupe hospitalier Henri-Mondor (AP-HP, Créteil).