"Immunodéprimé et toujours confiné"
Le Parisien raconte la vie des 300.000 immunodéprimés en France, greffés, malades du cancer, ou encore dialysés, qui, en raison de leur système immunitaire déficient, doivent encore s'isoler pour se protéger du Sars-CoV-2. "S’ils attrapent la Covid, ils ont un risque très élevé de se retrouver en réanimation. C’est la double peine", indique Yvanie Caillé, fondatrice de Renaloo, association dédiée aux malades rénaux. Adrien par exemple, qui s’est fait greffer un cœur en juin 2020, puis un rein, mi-mars, affiche toujours une sérologie négative contre le virus, malgré quatre doses de vaccin. La faute à ses médicaments qui diminuent son système immunitaire pour éviter que son organisme ne rejette le greffon. Il a toutefois pu bénéficier de deux injections d’anticorps, l’une contre Delta, en décembre, l’autre en janvier, contre Omicron. Mais la protection est temporaire. "J’ai quand même un risque d’atterrir en réanimation." En janvier, face à la vague Omicron, il a ainsi été obligé de retirer ses enfants de l'école, face au risque de contamination. À la maison, il porte aussi un masque chirurgical quand ses petits sont près de lui et mange à 1 m d’eux. La fin du masque et du pass vaccinal a rajouté de l’angoisse à leur quotidien. Même s'il comprend désormais que les autres, aussi, ont besoin de revivre.
(Le Parisien – 11 avril 2022)