"Il faut préserver le remboursement intégral de la maladie d'Alzheimer"
Des spécialistes reconnus de neurologie, psychiatrie, gériatrie et la Fédération des Centres Mémoire (universitaires) contestent dans Libération l'avis de la Haute Autorité de santé sur le déremboursement total des médicaments indiqués dans la prise en charge de la maladie d'Alzheimer. Selon eux, une telle mesure reviendrait à diminuer drastiquement les chances d'accéder à la recherche thérapeutique innovante pour les patients. "L'utilisation de ces médicaments s'inscrit dans un parcours de soins où une approche interdisciplinaire, impliquant le médecin généraliste, le spécialiste, les professionnels paramédicaux comme l'orthophoniste, le psychologue, l'ergothérapeute, le psychomotricien, l'infirmière, peut être efficace", indiquent-ils. "Les services sociaux organisent le plan d'aide à domicile adapté à la dépendance, et les associations de familles accompagnent les patients et leurs proches. Cette démarche globale permet de limiter l'impact de la perte d'autonomie, le 'mieux-être' du patient et de son entourage étant l'objectif de tous". Si l'effet des médicaments, considéré isolément, est modeste, il s'inscrit ainsi en synergie des approches non-médicamenteuses. "C'est bien l'ensemble des mesures thérapeutiques et aides qui contribue au ralentissement de la dégradation cognitive et comportementale du patient".