Hamon et Valls, défenseurs de réformes radicales dans la santé

Les électeurs de la primaire du PS et de ses alliés ont choisi d'envoyer en finale l'ex-leader de l'aile gauche Benoît Hamon avec 36,21% des voix et l'ancien premier ministre Manuel Valls avec 31,19 %. Le choc des gauches "irréconciliables", commente Le Figaro, en rappelant les oppositions des "frondeurs" PS à la politique de François Hollande. Côté santé, les deux candidats prônent une nette rupture. A commencer par Benoît Hamon, qui n'a pas hésité, lors du dernier débat, à défendre un système de "licences d'office" pour "rendre générique immédiatement un médicament dont nous jugeons qu'il est indispensable". En opposition à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, Manuel Valls propose par ailleurs des méthodes coercitives contre les déserts médicaux. Il souhaite un conventionnement sélectif en zones blanches, la suppression du numerus clausus et celle du secteur 2. En face, Benoît Hamon est lui aussi persuadé qu'on ne peut plus conventionner tous les professionnels en zones surdotées. Mais sa "mission nationale pour l'accès aux soins" développe aussi toute une palette d'incitations et d'aides à développer les maisons de santé pluriprofessionnelles, indique Le Généraliste. Du côté des complémentaires enfin, Benoît Hamon veut une modification de la répartition des aides. "Les 8 milliards d'€ d'aides publiques actuelles doivent aussi toucher les fonctionnaires, les retraité(e)s, les étudiant(e)s et les chômeurs(euses) de longue durée", affirme-t-il sur son site internet. Objectif affiché, affecter ces aides au financement de la Sécurité sociale, "après que la mise en place du Revenu universel a mis fin à ces inégalités". Tandis que Manuel Valls mise sur le remboursement, "à 100%, c'est-à-dire sans ticket modérateur, d'un ensemble de soins de ville".