François Fillon tente d'éclaircir son projet sur la Sécurité sociale
Dans une tribune au Figaro, François Fillon tente d'éteindre l'incendie qu'il a allumé avec son projet pour la Sécurité sociale. Le candidat LR à la présidentielle, qui disait vouloir réserver aux seules maladies graves et chroniques les remboursements de la Sécurité sociale, assure que son programme "ne consiste nullement à privatiser l'Assurance-maladie, mais à sauver son caractère universel en responsabilisant les assurés". "Elle continuera à couvrir les soins comme aujourd'hui et même mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins optiques et dentaires", assure-t-il. Sans jamais faire la distinction entre les risques graves et plus légers, il souhaite un "meilleur remboursement pour les patients en plaçant l'Assurance-maladie obligatoire et les organismes complémentaires sous le pilotage d'une agence de régulation et de contrôle". L'abandon de la généralisation du tiers payant est maintenu, tout comme le projet de franchise, mais sa modulation en fonction des revenus du patient n'est pas évoquée. "Assez de bureaucratie et assez de mensonge: la santé a un coût et, au bout du compte, d'une manière ou d'une autre, c'est toujours l'assuré qui paye", assure François Fillon. Mais au final, les autres solutions restent floues, constatent Les Echos et L'Express, alors que Libération y voit un véritable "rétropédalage". Pas sûr toutefois que cette "clarification" ferme le débat, comme semble l'entendre François Fillon, qui rappelle que sa "priorité" est la "bataille pour l'emploi et la croissance".