François Fillon ne fait plus la distinction "entre gros et petits risques"

En visite hier dans un hôpital de la région parisienne, François Fillon a assuré ne plus vouloir "distinguer entre gros et petits risques", mais "mieux articuler les rôles de l'Assurance-maladie et des complémentaires". La proposition de "focaliser l'assurance publique universelle sur des affections graves ou de longue durée, et l'assurance privée sur le reste" a d'ailleurs été retirée de son site Internet de campagne, constate Le Monde. Fidèle de François Fillon, Jean-François Lamour a toutefois affirmé au "Talk Le Figaro" que le projet de réforme de l'Assurance-maladie du vainqueur de la primaire n'a pas changé. "Il y a beaucoup de pédagogie, mais il n'y a pas de reculade sur la Sécurité sociale, juste une explication différente, plus approfondie". Le candidat à la présidentielle a toutefois annoncé qu'il demanderait un audit des comptes sociaux par des "experts indépendants" et organisera une "convention" pour préciser son projet présidentiel, en "étroite concertation" avec les professionnels. Tout en insistant sur la nécessité d'un "diagnostic solide", François Fillon a estimé que les assurés, eux, savent déjà que "la médecine à deux vitesses est là" et qu'elle s'est installée "de façon rampante", avec ses déserts médicaux, ses frais d'optique, ses soins dentaires et ses consultations de spécialistes "souvent moins bien remboursées qu'autrefois".