Emmanuel Macron dévoile son plan pour la recherche en santé
En déplacement mardi à l’Institut Curie à Saint-Cloud, centre d’excellence en cancérologie, Emmanuel Macron a précisé son plan pour permettre à la France de pallier ses faiblesses dans la recherche médicale. "La France a connu de grands succès", a rappelé le président, mais "nous avons laissé des faiblesses s’installer, héritées de plusieurs années de manque d’investissement, parfois de cloisonnements, et parce qu’on a aussi laissé une concurrence internationale attirer des talents, aller plus vite sur certaines innovations… C’est sur la base de ce constat que nous avons décidé de lancer Innovation santé au sein de France 2030, en prévoyant des moyens massifs." 400 millions d'€ seront investis sur cinq ans dans cinq nouveaux bioclusters; un peu plus de 300 millions dans 12 instituts hospitalo-universitaires (IHU) et jusqu’à 2 millions pour une chaire d’excellence en santé ou biologie, dont une cinquantaine est prévue à terme. Du côté des IHU, le président a dévoilé hier les candidats retenus, dont Curie avec un projet d'IHU spécialisé dans les cancers féminins. Figurent également dans la liste deux "IHU émergents": à Nancy pour les maladies inflammatoires de l'intestin et à Toulouse pour les maladies liées à l'âge, précisent Les Échos. Chacun recevra de l'État entre 10 et 40 millions. Le chef de l’État a également insisté sur le potentiel de rayonnement mondial des bioclusters retenus: Paris Saclay Cancer Cluster, dédié aux cancers; Brain & Mind sur les neurosciences à Paris; et un cluster à Marseille dans l'immunologie. Deux autres doivent en revanche mûrir leur modèle économique d'ici à trois mois. Il s'agit de GenoTher, un cluster sur les thérapies géniques avec l'AFM-Téléthon, et d'un cluster à Lyon en infectiologie. Ce dernier doit "renforcer la recherche sur les vaccins en France, en intégrant les projets de centres de vaccinologie en réflexion, dont ceux portés par le CEA, l'Inserm et l'Institut Pasteur". "Nous devons réussir à nous réunir autour d'un projet unifié dont l'épicentre sera lyonnais", a insisté le président, en appelant à renforcer les synergies entre les différents acteurs, afin de favoriser la production des traitements en France
(Le Figaro, Les Échos – 17 mai 2023)