Emmanuel Macron défend son plan pour la santé
En visite hier d'une maison de santé à Vendôme, Emmanuel Macron a défendu son plan pour la santé. "L'objectif, c'est de continuer ce qui a été lancé", a-t-il déclaré, tout en soulignant que la formation de davantage de médecins prendrait des années à produire ses effets. Priorité reste donc donnée aux "délégations d'actes" pour permettre aux infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, orthoptistes et kinés de réaliser "des actes qui sont aujourd'hui faits par un médecin". Le président entend également "inciter" les futurs médecins retraités à "ne pas partir tout de suite" et souhaite systématiser "à partir de cet été" les "conseils de la refondation territoriaux". Une façon selon lui de "trouver les bonnes solutions ad hoc" au plus près du terrain et de définir "une feuille de route sur plusieurs années" associant "des professionnels avec des collectivités et que l'État abonde" financièrement. "On est au bout d'un modèle qui met au-dessus de tout la rémunération à l'acte", affirme-t-il. Aucune annonce n'a en revanche été faite sur son plan pour "désengorger" les urgences d'ici à fin 2024. Le Figaro détaille de son côté quelques des pistes qui permettraient d'avancer sur ce dossier, dont la lutte contre la charge administrative des soignants. Le journal pointe aussi le manque de moyens derrière certaines mesures du gouvernement, sur le numéro 15 par exemple, appelé à devenir la porte d’entrée des urgences, mais qui souffre toujours d'un manque de régulateurs. Autre point faible du système français: le manque d’éducation à la santé. "Les enfants apprennent beaucoup de choses à l’école, mais n’ont pas du tout d’éducation à la santé", regrette le D Michaël Rochoy, généraliste à Outreau.
(Le Figaro, Libération – 26 avril 2023; Le Point, Le Quotidien du Médecin – 25 avril 2023)