Des ventes de médicaments toujours au point mort
La stagnation du marché pharmaceutique français devrait se poursuivre en 2016 pour la quatrième année d'affilée, avec un chiffre d'affaires de 53 milliards d'€. Une performance à contre-courant des autres pays européens (6% de croissance du chiffre d'affaires sur le marché allemand, 16% pour le marché espagnol), et qui contraste avec la mise sur le marché de nouveaux médicaments particulièrement efficaces. "Jusqu'à présent, on nous disait que le marché stagnait faute d'innovation. Aujourd'hui, les fruits de l'innovation thérapeutique sont de retour et nos voisins en profitent, mais pas la France", explique à L'Usine Nouvelle Philippe Lamoureux, le directeur général du Leem. "Aucun indicateur ne laisse penser que la tendance va changer en 2016". Le syndicat pharmaceutique déplore la régulation des pouvoirs publics, qui impose le paiement par le secteur d'une contribution collective, même à croissance négative (jusqu'à -1%), et des baisses de prix qui frôlent le milliard d'€ pour la cinquième année de suite. Selon Philippe Lamoureux, les exportations, qui représentent 48% du chiffre d'affaires du secteur et les ventes à l'hôpital, ne permettront pas de renouer avec la croissance cette année. "Pour redynamiser le secteur, il faut attirer la localisation de la fabrication de nouvelles molécules sur des sites de production français".