"Comment innover pour la survie de notre système de santé"
Les Echos publient leur quatrième édition de la Relève, laissant place aux "disrupteurs" - politiques, chefs d'entreprise, experts, etc. - pour couvrir l'actualité. Alexandre Carpentier, neurochirurgien à la Pitié-Salpêtrière et fondateur de CarThera, revient ainsi sur le PLFSS 2018, qui prévoit de réduire son déficit à 2,2 milliards d'€. "C'est un pari inatteignable quand on voit que l'effort d'économie ne portera que sur la seule enveloppe de l'Assurance-maladie", souligne le dirigeant. "Le gouvernement souhaite réduire le recours aux médicaments princeps, maîtriser les arrêts de travail et lutter contre la fraude... C'est à peu de chose près la même stratégie adoptée par le gouvernement précédent". Des mesures qui ont déjà montré leur limite et qui devraient aujourd'hui laisser la place à des "comportements innovants" pour assurer la survie de notre système de santé. Alexandre Carpentier cite ainsi l'exemple des hospitalisations pour des bilans médicaux. "La France compte 414.000 lits, soit 100.000 de trop par rapport aux standards internationaux qu'il faut transformer en fauteuils de médecine ambulatoire. Cette mesure est simple à prendre et sera redoutablement efficace pour alléger la dette hospitalière". Il plaide également en faveur de "l'instauration d'un crédit d'impôt pour l'équipement thérapeutique". Il permettra aux centres de soins de retrouver de la capacité d'investissement dans les technologies médicales: elles amélioreront la qualité des soins et réduiront les durées d'hospitalisation.
(Les Echos - 9 octobre 2017)