Brexit: les industriels italiens veulent récupérer l'Agence européenne des médicaments
L'Italie a "toutes les cartes en mains" après le Brexit pour accueillir l'Agence européenne des médicaments (EMA), dont le siège est à Londres, a réaffirmé vendredi Massimo Scaccabarozzi, président de Farmindustria, le syndicat des laboratoires pharmaceutiques italiens. Le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne aura "des conséquences dans le secteur pharmaceutique: il est donc nécessaire qu'elles soient rapidement analysées afin de prendre des mesures adéquates, tout en maintenant le patient au centre du processus", a-t-il ajouté. Selon Massimo Scaccabarozzi, plusieurs facteurs jouent en faveur de l'Italie, comme son système précurseur de tarification des médicaments en fonction de leur efficacité et sa production, qui est la "deuxième derrière celle de l'Allemagne quant aux volumes, mais première en termes de valeur". La Suède et le Danemark se sont également portés candidats pour accueillir l'agence. "Il est peu probable que des pays traditionnels comme la France ou l'Allemagne soient désignés. La France est très mal placée à cause de l'affaire Médiator et du discrédit de l'expertise médicale française qu'elle a induit", précise Claude Le Pen. Selon l'économiste de la santé, le déménagement de l'agence devrait toutefois prendre du temps: "Il y a beaucoup d'experts qui y travaillent avec un statut de fonctionnaire international, elle ne sera pas relocalisée du jour au lendemain".