Au service de la pharma et des biotech, le secteur français de la "tech bio" se structure

L'écosystème français de la "tech bio" s'est réuni pour la première fois mercredi dans les locaux parisiens de Future4care pour "accélérer [sa] structuration" et "stimuler l'innovation". Parmi les 350 acteurs représentés, Les Échos retiennent Owkin, qui met l'intelligence artificielle (IA) au service de la lutte contre le cancer; des fonds spécialisés comme Debiopharm Innovation; mais aussi des industriels (Sanofi), des chercheurs (issus de l'Institut Curie), des associations sectorielles (France DeepTech, France BioTech) et même le conseiller économique de l'Elysée, Matthieu Landon. "Certes, les tech bio sont de niches et pointues, mais on a besoin de visibilité", souligne David Del Bourgo, dirigeant et cofondateur de WhiteLab Genomics, qui utilise l'IA pour découvrir de nouveaux médicaments. Il est à l'origine de l'initiative TechBio France 2024, calquée sur son pendant britannique, TechBio UK, créé en octobre 2022. En renforçant sa visibilité, le secteur entend aussi attirer les  investisseurs. "Contrairement aux États-Unis, le marché français est encore très frileux", pointe Yann Gaston-Mathe, cofondateur d'Iktos, qui développe de nouvelles technologies pour trouver de nouvelles molécules avec un intérêt clinique. Il s'agit aussi de promouvoir le "made in France", avec, en creux, des questions d'indépendance, de maîtrise et de souveraineté de la santé de demain.

(Les Échos – 21 novembre 2024)