Asthme : une prise en charge encore trop tardive
A l'occasion de la Journée mondiale de l'asthme du 1er mai, sur le thème "L'asthme: une maladie à prendre au sérieux !", les associations rappellent qu'en France, l'asthme tue toujours. Même si le nombre de décès a diminué fortement depuis les années 2000, 900 personnes succombent encore chaque année suite à une crise aiguë d'asthme. "Compte tenu des traitements dont nous disposons, ceci n'est pas acceptable, quels que soient l'âge et les comorbidités. On doit être capable de contrôler la maladie suffisamment en amont pour ne pas en mourir", souligne le Pr Nicolas Roche, président de la Société de pneumologie de langue française. D'importants progrès ont été réalisés dans la prise en charge des patients, mais, trop souvent, la gravité des crises est évaluée trop tardivement. Avec le risque d'un passage aux urgences: 200.000 hospitalisations sont ainsi enregistrées chaque année, avec deux pics annuels: la saison des pollens puis celle des virus. Lorsque le patient quitte l'hôpital, le traitement repose sur des corticoïdes oraux de courte durée et un traitement de fond destiné à traiter la maladie permanente sous-jacente et ainsi prévenir la rechute. Or, selon les résultats de l'étude Asur 1, cette prescription n'est faite que pour six asthmatiques sur dix. Ainsi, 30% des patients qui sortent des urgences voient leur situation se dégrader le mois d'après.
(Le Figaro - 2 mai 2018; Pourquoi Docteur - 1er mai 2018; Le Parisien - 30 avril 2018)