Alcoolodépendance: un comité juge le bénéfice risque du baclofène négatif
Le comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) assemblé par l'ANSM vient d'attribuer un rapport bénéfice risque négatif au baclofène dans la prise en charge de l'alcoolodépendance. Selon le comité, l'efficacité du traitement s'est révélée "cliniquement insuffisante", même s'il reconnaît une "amélioration significative" de la composante obsessionnelle/compulsive de l'envie de boire, ou "craving", comparativement au placebo. Les résultats des études ALPADIR (menée dans des services hospitaliers d'addictologie) et Bacloville (menée sur des patients traités en ville), complétés par une audition du laboratoire Éthypharm, ont montré une diminution de la consommation d'alcool à 6 mois, attribuée au baclofène, de 6 à 11g/jour. De plus, "compte tenu des limites méthodologiques de ces 2 études [...] la pertinence clinique de ces résultats est discutable" souligne le CSST qui s'inquiète également de la sécurité du traitement. Cet avis, ainsi que celui des autres commissions consultatives de l'ANSM, sera discuté début juillet, avant la décision finale de l'autorité de santé.
(Le Parisien - 26 avril 2018; Le Quotidien du Médecin - 25 avril 2018)