Agnès Buzyn dresse un bilan encourageant de la nouvelle stratégie santé

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a réuni hier matin le deuxième comité de suivi de la réforme Ma santé 2022, dévoilée il y a tout juste un an par Emmanuel Macron et qui s'est traduite, en un temps record, par un texte de loi voté mi-juillet dès sa première lecture au Parlement. De nombreuses réformes ont été lancées, dont la refonte des études de médecine, l'accélération des coopérations entre professionnels médicaux et soignants, le développement des hôpitaux de proximité ou encore le déploiement de la télémédecine. D'autres mesures vont suivre, avec notamment l'ambition de faciliter l'installation des jeunes médecins. "Nous avons tenu nos engagements et créé tous les leviers nécessaires à la transformation du système de santé", se félicite Agnès Buzyn dans une interview accordée au  Figaro. "L'offre de soins est en train de se renforcer, et les Français le voient", poursuit-elle, en évoquant le remboursement des téléconsultations, la vaccination contre la grippe en officine, ou très prochainement l'accès aux médicaments pour des infections urinaires sans nécessairement aller chez le médecin. Du côté des professionnels de santé, la réforme est d'ailleurs plutôt bien accueillie. Frédéric Valletoux, le président de la FHF, salue "une ambition forte avec une approche systémique plutôt qu'une simple addition de me¬sures techniques". Mais déplore "des trous dans la raquette par rapport aux ambitions initiales", notamment sur le financement à la pertinence afin d'éviter les actes inutiles. "Ce sujet a été complètement oublié, regrette-t-il, alors qu'en s'attaquant aux actes indus on peut dégager des marges de manoeuvre financières très significatives à même de faire bouger le système."

(Le Figaro - 17 septembre 2019)