2019-nCoV : l'épidémie "s’accélère", selon Pékin

L'épidémie de coronavirus en Chine fait la une de plusieurs journaux ce lundi. Les autorités chinoises ont relevé hier soir le bilan à près de 2.700 malades et 80 morts, dans 30 provinces du pays. La veille, le leader chinois Xi Jinping était à nouveau monté au créneau pour mettre en garde contre une "situation grave", car l’épidémie "s’accélère". Selon le Journal du Dimanche, le défi politique est toutefois considérable pour Pékin, face à une population marquée par les scandales de santé récurrents ces dernières années: Sras en 2003, lait contaminé à la mélamine en 2008, vaccins contrefaits, virus H5N1, pollution, explosion des cancers ou encore, plus récemment, la crise de la peste porcine. Aujourd'hui, près de 60 millions de Chinois sont à l'isolement dans des villes en quarantaine, sans transports publics. Treize autres pays, dont la France, ont rapporté des cas. Il est par ailleurs désormais établi que le virus se transmet d’humain à humain. La plupart des experts s’accordent à dire que ce nouveau coronavirus est moins virulent que le Sras, mais tous insistent sur sa possible mutation. "Plus tôt l’épidémie s’éteindra, moins le virus aura de risque de muter, car c’est en se multipliant qu’il change son profil et peut devenir plus contagieux", explique à La Croix le Pr Christophe Rapp, infectiologue à l’Hôpital américain, à Paris. Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS, se rend de son côté à Pékin, afin de renforcer la coopération avec la Chine pour lui apporter un soutien plus efficace dans la lute contre l'épidémie.

(La Croix, Le Figaro, Le Monde, Le Parisien – 27 janvier 2020; Challenges, Le Journal du Dimanche – 26 janvier 2020)